Dans la famille Deneuve, il y a bien sûr Catherine, icône internationale du cinéma française. Il y a également son fils Christian Vadim, sa fille Chiara Mastroianni, et ses deux sœurs Sylvie et Françoise Dorléac, tous acteur et actrices. Mais, avant Catherine Deneuve, la célèbre famille a compté un autre grand talent du cinéma : sa mère. Née Renée-Jeanne Deneuve, elle prend à ses débuts le nom de scène de Renée Simonot, avant de devenir Renée Dorléac à la suite de son mariage avec le comédien Maurice Dorléac. Elle s’est éteinte à Paris à l’âge de 109 ans, il y a tout juste deux ans, le 11 juillet 2021. Son décès intervient en plein festival de Cannes, où se trouvait sa fille Catherine Deneuve.
La carrière de Renée Dorléac connaît deux périodes. La première démarre très tôt, au théâtre. La future centenaire qu’a que 7 ans lorsqu’elle fait ses premiers pas de comédienne au théâtre de l’Odéon, en 1918 et sans jamais avoir pris de cours. Elle jouera ensuite dans une douzaine de pièces entre 1921 et 1934. Mais, dès la fin des années 1920, Renée Dorléac pressent l’essor du cinéma parlant et anticipe un important changement de carrière.
Dès l’arrivée des films américains parlant en France, Renée Dorléac se lance dans le métier du doublage, qui voit alors le jour. La comédienne de théâtre s’impose alors très vite comme la voix française des grands noms d’Hollywood. C’est elle qui double Judy Garland dans Le Magicien d’Oz et La Pluie qui Chante, mais aussi Olivia de Havilland, Donna Reed et Jeanne Crain. Elle sera même la voix de Winona Ryder dans les scènes de vieillesse d’Edward aux mains d’argent. Au total, elle double plus d’une quarantaine de films entre 1932 et 1969.
Deux de ses filles débuteront leur carrière par le doublage de films : Françoise Dorléac et Catherine Deneuve. Contrairement aux comédiennes Sylvie et Françoise Dorléac, Catherine Deneuve est la seule des trois sœurs à avoir repris le nom de jeune fille de leur mère.