Emmanuel Macron affirme que les retraites resteront «bien indexées sur l’inflation»
Le chef de l’État a accusé les «blocs d’extrême gauche» et «d’extrême droite» de vouloir mettre le système de retraite «en banqueroute» en proposant de revenir sur la réforme des retraites de 2023.
Emmanuel Macron est entré de plain-pied dans la campagne des législatives ce mercredi, avec une conférence de presse organisée après la dissolution de l’Assemblée nationale. Et a notamment envoyé un message à nos compatriotes plus âgés. Sur le sujet des retraites, «j’ai entendu beaucoup de rumeurs», a déclaré le chef de l’État, promettant que les retraites resteront «bien indexées sur l’inflation». «Le pouvoir d’achat des retraités, ce n’est pas une variable d’ajustement pour nous», a martelé le président en campagne.
Une réponse aux allégations du Rassemblement national (RN), qui affirme que le gouvernement a un «agenda caché» sur le sujet. Et également une forme de mise au point, après que la piste d’une désindexation des retraites sur l’inflation a été mise sur la table par des députés de la majorité présidentielle pour le budget 2025, pour soulager les comptes publics.
«Projet d’appauvrissement des salariés ou des retraités»
Emmanuel Macron en a profité pour s’attaquer aux oppositions sur ce thème. «La majorité présidentielle est la seule à proposer cela clairement, à avoir une vraie réponse sur le pouvoir d’achat», a-t-il estimé, alors que le patron du RN, Jordan Bardella, a fait de ce sujet sa priorité. «Que proposent les autres ? De revenir sur la réforme des retraites , c’est-à-dire de supprimer ce qui a été fait pour les retraités les plus modestes mais surtout de mettre le système de retraite en banqueroute», a-t-il dénoncé.
Le chef de l’État a ainsi demandé aux «blocs d’extrême gauche» et «d’extrême droite» d’expliquer «ce qu’ils proposent pour nos retraités». Pour Emmanuel Macron, leur réponse se borne à leur proposer «de ne plus pouvoir payer leurs pensions» ou «d’avoir des cotisations pour la retraite qui vont augmenter» pour les salariés. «Tous ceux qui reviennent sur la réforme des retraites, c’est soit un projet d’appauvrissement des salariés, soit un projet d’appauvrissement des retraités. Mais il n’y a pas de recettes miracles, puisqu’ils refusent le projet d’allongement de la durée du travail», a-t-il fustigé.
